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Accès aux droits, ODD, Monitoring droits économiques sociaux et culturels, Prévention des abus

SEMAINE DE PREVENTION DES ABUS ENVERS LES ENFANTS NOV 2010

Adultes et jeunes unis pour mieux prévenir les abus envers les enfants et les jeunes à Douala »

merci de citer notre blog si vous vous servez de nos informations

 

Le  rapport final d’étude sur le viol et l’inceste publié en 2009 au Cameroun par le GTZ relève un taux de prévalence du viol de 5,2% sur tout le pays et précisément 4,3% dans la Région du Littoral où nous nous trouvons. Ce rapport dit que 14% de filles et femmes camerounaises ont failli être violé dont 15,5% au Littoral.

 

Dans les détails sur les auteurs, on a constaté qu’entre 2005 et 2008, 48,6% étaient des camarades ou amis des victimes, 34,4%  des voisins ou locataires, 33,1% des inconnus, 28,3% des amis de la famille. Ceci veut dire qu’on n’est pas en sécurité, vos sœurs ne sont pas en sécurité ! La moyenne d’âge des victimes est de 42% des 11 à 15 ans et 37% des 16 à 20 ans tandis que l’âge prédominant des violeurs va de 20- 29 ans  à 30-39 ans.

 

D’où vient cet élan qui pousse à forcer une fille à l’acte sexuel alors qu’elle ne le veut pas, ou forcer sa propre sœur ou cousine ou nièce à avoir l’acte sexuel interdit ?

 

Nous pensons que cela vient de l’éducation qu’on a reçue, des principes civiques et de bonne moralité qu’on ne nous a pas enseignée pendant l’enfance ou l’adolescence.

  

 Il faut que très tôt chacun sache faire la différence entre un enfant qui ne sait pas encore discerner et un adulte, entre la contrainte, la violence et l’accord mutuel, entre le juste et l’illégitime etc. c’est le but recherché par notre organisation APGDHD COURAGE2D par la création des Clubs Genre de quartiers et de lycées auxquels vous êtes membres.

 

Aujourd’hui nous allons faire comme beaucoup de jeunes et adultes de part le monde et travailler contre les abus envers les enfants pendant toute la semaine, mais n’oubliez jamais les chiffres que nous vous avons communiqués, attention !

 

Nous allons faire des précisions sur les mots clés et échanger sur les violences et abus (en plus du viol et de l’inceste) que vous vivez dans vos maisons ou à l’école, ou que vous avez constaté autour de vous.

 

1 / Enfant - Adolescent – Jeune : quelle Différence ?

 

L’Enfant est l’être humain âgé de moins de 18 ans.

L’Adolescent est l’être humain ayant atteint la puberté et généralement âgé de 13 à 19 ans.

Pour les Nations Unies, le Jeune est toute personne ayant entre 15 et 24 ans.

 

Pour le Conseil National des Jeunes au Cameroun, le jeune est toute personne âgée de 15 à 35 ans.

 

2/Qu’entend-on par Abus envers un enfant ou un jeune?

 

C’est tout acte posé par une personne  ayant responsabilité et autorité sur un enfant ou sur un jeune, ou en qui un enfant ou un jeune devrait avoir une confiance constante et qui cause à cet enfant ou jeune une souffrance injustifiée, inappropriée  et illégitime.

 

Article 5 CDE : les Etats parties respectent la responsabilité, le droit et le devoir qu’ont les parents, les membres de famille élargie ou de la communauté comme prévue dans la coutume locale, les tuteurs ou autres personnes légalement responsables de l’enfant de donner à celui-ci, d’une manière qui corresponde à ses capacités, l’orientation et les conseils appropriés …

 

3/La correction parentale ou pédagogique est-elle un abus envers les enfants et les jeunes ?  NON !

 

Article 20(1) de la Charte Africaine des Droits et du Bien être de l’Enfant :

 Les parents ou autres personnes chargées de l’enfant sont responsables au premier chef de son éducation et de son épanouissement et ont le devoir :

- d’assurer, compte tenu de leurs aptitudes et de leurs capacités financières, les conditions de vie indispensables à l’épanouissement de l’enfant ;

- de veiller à ce que la discipline domestique soit administrée de manière à ce que l’enfant soit traité avec humanité et le respect dû à la dignité humaine…

 

L’enfant et le jeune doivent donner de la déférence et du respect à leurs pères, mères,  tuteur et maitres étant donné le rapport de descendance filiale ou le contrat d’enseignement qui les lie.

 

Ces personnes engagent leur responsabilité en cas de dommages causés par leur enfant ou élève à autrui, et en raison de cette autorité, ils ont le droit de correction dans le souci de lui inculquer les valeurs de noblesse, de bonne moralité et de civisme, la crainte de la délinquance et le respect des aînés.

 

Lorsque le but recherché par le parent ou l’éducateur est cette meilleure compréhension de la valeur de la vie, la correction infligée à l’enfant n’est pas considérée dans nos mœurs comme un abus.

 

4/Quelles sont les formes d’abus à dénoncer ?

 

Article 16(1) de la Charte Africaine des Droits et du Bien être de l’Enfant :

 Les Etats parties prennent les mesures législatives administratives, sociales et éducatives spécifiques pour protéger l’enfant contre les tortures, traitements inhumains et dégradants, et en particulier toute forme d’atteinte ou d’abus physique ou mental de négligence ou de mauvais traitement, y compris les sévices sexuels lorsqu’il est confié à la garde d’un parent d’un tuteur légal, de l’autorité scolaire ou de toute autre personne ayant la garde de l’enfant.

 

Dès lors que la correction parentale ou pédagogique infligée comporte une violence exagérée et inadaptée au but éducatif de l’enfant ou du jeune, on va parler d’abus.

 

Plusieurs formes d’abus ont été recensées depuis 10 ans par la Coalition mondiale de Prévention des abus envers les enfants et par les observateurs camerounais sur le terrain, on peut citer :

-Les violences ou brutalités: battre un enfant à l’aide d’un tourne foufou, battre une fille en lui tirant les cheveux, battre l’enfant ou le jeune en lui serrant le cou, frapper l’enfant nu et lui laisser des éraflures sur tout le corps ou des fractures etc.

-Les maltraitances: verser de l’eau chaude sur l’enfant ou le piment sur le sexe de la petite fille, le laisser sans soins alors qu’il est  malade, le dénigrer régulièrement en privé ou en public, le laisser affamé, lui faire manger une nourriture qui a déjà duré trois jours, etc.

-Les abus sexuels : forcer l’enfant ou le jeune à avoir des rapports sexuels par la menace et le chantage émotionnel ou par des coups de poing, toucher les parties génitales de l’enfant, l’inceste, pousser l’enfant à la prostitution, exposer un enfant à l’acte sexuel entre adultes (outrage à la pudeur puni par le CP), etc.

 

5/Comment prévenir les abus envers les enfants et les jeunes ?

 

En famille, il faut :

-Encourager le dialogue et la conversation entre parents et enfants, et entre frères et sœurs sur la discipline, les matières scolaires et les bonnes mœurs,

- Tout faire pour que les enfants et les jeunes mangent à satiété et soient conduits au dispensaire en cas de maladie ;

- Que chaque enfant et jeune exécute sa tâche domestique au temps marqué pour maintenir le climat de paix familiale etc.

- Créer des sanctions éducatives comme interdiction de télé pour telle désobéissance, etc.

 

En milieu scolaire, il faut :

-Développer des méthodes plus adaptées au cadre éducatif scolaire, exemple : tel nombre de coups de fouet sur les mains pour tel acte interdit, nettoyage des toilettes pour tel autre type de désobéissance,  tel travail manuel pour devoir non fait, etc.

 

6/Comment devenir un acteur de la Prévention des abus envers les enfants ?

 

La prévention est le moyen de protéger les enfants et les jeunes pour empêcher les abus.

Elle  consiste à sensibiliser les autres, et instaurer une culture de civisme et de non violence dans son environnement direct (maison, groupe, classe).

 

- Il suffit de créer la causerie avec les adultes sur les mécanismes pacifiques de correction de correction parentale et pédagogique ;

 

- Il faudra aussi parler d’obéissance, respect des ainés et correction dans les groupes associatifs de jeunes, dans les églises et les quartiers, dans les Clubs Genre, dans les groupes de loisirs scolaires, club musique, chorales, club biblique, club danse, club philo, club anglais, etc. 

 

-Vous pouvez en plus nous partager vos propositions de prévention en écrivant à notre Email  (corage2d@ yahoo.fr  ou  clubgenreapgdhd@hotmail.com).

Je vous remercie.

 

II-            ECHANGES ENTRE JEUNES :

1)    Remarques sur la définition de l’enfant :

Aucun des participants ne savait qu’on est enfant jusqu’à 18 ans, beaucoup pensaient jusqu’aujourd’hui que l’enfant  est celui qui ne raisonne pas encore bien, qui ignore les réalités de la vie, qui ne sait pas prendre les bonnes décisions  mais qui a maximum 13 ans. Les étudiants du supérieur pensaient que l’enfant est le mineur n’ayant pas encore 21 ans (majorité civile légale).

 

1)    Remarques sur les tendances de définition de l’abus :

 

Certains jeunes ont dit que l’abus est l’utilisation de l’ignorance de l’enfant pour se faire un plaisir personnel, d’autres disent que c’est jouer avec la conscience et la moralité de l’enfant dans le but de le priver de son bien, d’autres encore disent que l’abus renvoie  au profit qu’un adulte a par la violation du droit d’un enfant etc.

 

2)    Réactions sur les formes d’abus vécus :

 

Frédéric: Dans le quartier voisin on a dénoncé récemment, au presbytère de la paroisse,  le viol de deux filles de 13 ans qui rentraient chez elles le soir vers 19 h ;

Brice signale que son camarade est battu nu pas sa mère et est obligé de courir dans la cour tout nu ;

Jonathan  dénonce le fait pour la maitresse de maison de servir beaucoup de nourriture à ses enfants à table et alors que le neveu qui habite chez elle est servi très peu et confiné dans la cuisine ;

Plusieurs d’entre eux évoque le chantage émotionnel  sur les notes, fait par les enseignants sur les élèves filles pour les obliger à sortir avec le prof ;

Arlette signale un enfant que les parents refusent d’envoyer à l’école prétextant que cela ne sert à rien ;

Victoire évoque la situation vécue chez ses voisins où les enfants sont obligés d’aller à l’école à pied sur plus de 5 km alors que le père est un employé salarié ayant une voiture, au motif que quand ce papa était petit il allait à l’école à pied…

 

3)    Solutions proposées :

Sensibilisation des parents, faire augmenter l’amour entre membres d’une même famille, prière communes en famille pour consolider, punir sévèrement les auteurs de viol, ne pas les laisser fuir, choisir des hommes mariés comme professeurs, obliger les hommes enseignants à se marier pour qu’ils ne dérangent pas les élèves, dialogue entre parents et enfants,  etc.

 

 


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